vendredi 25 avril 2008

jeudi 24 avril 2008

Croiseur Interstellaire

Combien Faut-il d'Etoiles ?

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Et maintenant,

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Ce Ciel Noir

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Pourquoi Sont-Ils Gris ?

Voilà, plus que cinq minutes d'oxygène, Scalpa s'est fait péter la gueule en essayant de reficeler le câble avec de la laine, Bastien aussi a eu de la chance, c'est un écrou perdu qui a certainement fait imploser son casque, jamais plus il ne me battra aux fléchettes.
L'onde de choc, l'explosion de la bicoque, nous a éloignés les uns des autres. Je suis le seul encore entier.
Entier, mais débourré, et c'est regrettable parce qu'il y a à peine une heure c'était la Bringue là-dedans.
Pour fêter notre arrivée aux abords de Castor et Pollux, on a tout fumé nos derniers cigares et tout bu nos dernières bouteilles de Cahors ("le gros qui tâche"), et la z'ic à fond, (à n'en déplaise aux filles on a bêtement gardé le Wiski pour faire face aux sirènes des autres mondes).
Scalpa avait bricolé l'éclairage et avait transformé la salle de contrôle en piste de danse, Bastien Hilare tentait désespérément de m'atteindre avec son ballon de foot, faut dire que je l'avais un peu excité à coup de torchon pendant la vaisselle ; mais d'avoir éclaté l'écran des caméras extérieures, le thermomètre et l'horloge de papy Langevin, ne lui suffisaient apparemment plus.
Pendant ce temps, Scalpa ricanait en se technotant les hanches.
En fait, je n'aurais certainement pas dû désactiver la gravité.
Bastien avait lancé son pied en arrière afin de percuter la balle avec un maximum de puissance et fit ainsi plusieurs tours sur lui-même. Scalpa Têtu continuait à danser au plafond et moi, étranglé par des rires vomitifs, me mis aussitôt à rendre en direction du Travolta plus ou moins roux. Ce dernier, malgré des mouvements de natations impressionnants, fut victime de mes entrailles. Alors Bastien, pianotant sur les consoles, histoire de nous donner de la vitesse, mit les gaz ; les moteurs réveillés nous projetèrent violemment contre les parois, puis les plombs, encore une fois, sautèrent.
Quand Scalpa, une pelote de laine à la main, nous invectiva :
- Les gars ! Bougez pas, je vais arranger ça !
Bastien et moi, pleurotes à la crème, bras dessus, bras dessous, des larmes de crocrodiles.
Puis reprenant son sérieux, me tapa l'épaule :
- Allez viens Olive ! Hé-hé ! On sort nous aussi, hé-hé !
Bastien avait ventousé le poste radiocassette contre la carlingue et pliait les genoux, agitait les bras en rythme alors que Scalpa beuglait mi des injures mi des couplets.

- Regardez, dis-je en projetant la pelote qui se déroula dans le vide, une étoile filante !
Puis, tout s'éparpilla dans un faux silence.

Si je ne vomis pas dans mon casque,
il me reste à peu près cinq minutes ; le temps de tomber, de me consumer dans l'atmosphère de cette planète sans nom.
Planète sur laquelle les filles sont parties faire des courses.
Ah ça non, elles ne vont pas être contentes en rentrant, ça va barder,
elles ne sont même pas enceintes.

Tiens voilà leur navette.
Elles ne m'ont pas vu.
On a bien rigolé.

Castor & Pollux


Les Ratés de l'Espace

La lumière, automatiquement, s’alluma, éclaira le petit intérieur de l’astronef mal adapté à Castor et Pollux, qui, sanglés à une des parois, ouvrirent les yeux, se libérèrent de leur couche et commencèrent une série de mouvements d’assouplissements.
Sans les perturber, l’ordinateur, un Marcel de la cinquième génération, intégré à l’aéronef en toute hâte pour le long voyage, leur délivra les derniers événements.
Une nouvelle Supernovae dans la galaxie Hubert Reeves, une ceinture d’astéroïdes, derrière eux, à trois unités astronomiques, et surtout l’approche d’un nouveau système Sol-Planètes. Evidemment Castor et Pollux s’en étaient immédiatement doutés, ils auraient pu être désintégrés dans cette ceinture, ne pas être éveillés pour un danger quelconque, léger ou mortel, mais ils cachaient mal leur excitation, car être réveillé par Marcel ne permettait maintenant qu’une unique réponse : l’approche de la Terre. Cette fois ça ne pouvait être que la Terre, bien sûr dans le dernier système du secteur, ils avaient été réveillés quatre fois déjà, quatre fois plus déçus, invariablement c’est toujours la dernière possibilité la bonne.
La planète « Terre » était connue sur « Robert 5 », leur planète d’origine, la cinquième appartenant aux étoiles doubles appelées par les terriens Castor et Pollux.
La Terre avait été reconnue, par hasard, depuis une vingtaine de cycles héliocentriques, par le parasitage, par ondes radio, d’une séance collective et internationale de branlette sur Robert 5, pour le plaisir d’abord mais avec alibi psychanalytique après.
Robert 5, coïncidence non probable, selon tous les modestes mathématiciens de l’univers, était peuplée, elle aussi, de plusieurs milliards de bipèdes, appelés les Êtres-Debouts, semblables en tous points aux êtres humains de la Terre, physiquement, sexuellement parlant, sauf que sur Robert 5, il n’y avait que des branleurs, des ratés de la nature, des milliards d’artistes, de philosophes, et heureusement quelques animaux.
C’est pourquoi, Castor et Pollux, de leurs faux noms, deux ex-artistes en ayant plus qu’assez, parce qu’ils étaient tout de même un petit peu philosophe, décidèrent de fuir leur ennuyeuse Robert 5, de retrouver leur camarade « Olive », de son pseudonyme, chargé de préparer le terrain sur la Terre, cette petite planète sympathique, où presque tout le monde baigne dans une compétition stimulante, généralisée, non avachissante, où il y a de l’action, de l’argent et de la violence.

Castor avait choisi « Bastien Hilare », comme nom d’emprunt, et Pollux, « Scalpa Têtu ». Ils ne savaient tous deux rien faire, sinon de l’art, mais leur ami, déjà infiltré, leur avait appris que certaines écoles sur Terre servaient de couverture pour des Êtres-Debouts venus d’autres mondes. Cela paraissait convenable pour un début. La seule contrainte restait de se débarrasser de leur soucoupe volante comestible, troqué avec les Kluggs contre quelques carnets de croquis de nus et quelques vidéos pornos auxquelles ils ne comprenaient rien évidemment, les Kluggs, êtres aériens, parfois hallucinogènes, ressemblent à un sous-genre de champignons disproportionnés très sucrés et très prisés sur Ernest 4 et Robert 5, quoique le dernier conflit ouvert entre Kluggs et Debouts ait provoqué de grosses indigestions et autres gastro-entérites chez les Êtres-Debouts.

Scalpa Têtu et Bastien Hilare étaient donc largement repus quand ils prirent le train de banlieue en direction d’une ville qu’ils savaient être Paris. Ils ne craignaient pas les contrôleurs car ils possédaient titre de transport, argent, faux papiers, dont la très stimulante carte électorale, ils étaient citoyens maintenant, ils étaient des êtres humains. Après quelques années insupportables passées dans leur école de transition, ils trouvèrent enfin du travail et disparurent.

So Use

Objectif Mort

Nous sommes des accidentés de la route
Ce tunnel que l’on appelle la vie
Ce dieu que nous appelons hasard
Je ne fais que passer dans ce conduit étroit
De la naissance à la mort
J’étaye ma perception du monde, mon expérience
Ma conscience
Je collectionne des souvenirs
Ceux que l’on fabrique avec des pleurs, avec des rires
Et j’en prends pour mon grade
Quand je survole la terre, ce petit village de province
On ne se perd pas dans un tunnel
Ce chemin que l’on appelle la vie
On freine, ou, on accélère
On ferme les yeux ou on voit la lumière
Mais je ne fais que passer, dans ce couloir
Sorti du néant je construis mon corps
Sur un fil plus ou moins linéaire
Mais mon objectif est clair
J’entre et je sors, objectif mort
Né de l’infiniment petit, je disparais
Je m’agrandis


Manuelazar – août 1998

ALTERNATIF & PROGRESSIF

Conséquence


mercredi 23 avril 2008

dimanche 20 avril 2008

mercredi 16 avril 2008

lundi 7 avril 2008

samedi 5 avril 2008

mardi 1 avril 2008